Soumis par eloise le mer 09/04/2025 - 17:25

Symbole de rites et de célébrations depuis l’Antiquité, le vin est bien plus qu’une simple boisson : c’est un marqueur de civilisation, témoin du savoir-faire et des goûts de chaque époque. Des amphores romaines aux tonneaux des moines médiévaux, chaque période a façonné à sa manière le profil du vin et la façon dont on le déguste.

Aujourd’hui encore, nous honorons cet héritage millénaire à travers chaque nouvelle cuvée, chaque assemblage. Chez Xavier Vignon, nous cultivons l’équilibre subtil entre respect des traditions et innovation pour écrire les nouvelles pages de cette histoire. 

Mais, pour comprendre pleinement l’évolution du goût du vin, remontons le fil du temps. À quoi ressemblait un vin romain ? Pourquoi les moines du Moyen Âge ont-ils transformé la viticulture ? Et surtout, en quoi cette histoire continue-t-elle d’influencer nos vins d’aujourd’hui ?

Remontons ensemble aux origines du goût !


Le vin dans l’Antiquité : l’origine du goût


Cultiver la vigne n’est pas un art moderne… Les premières traces de vinification remontent à plus de 7 000 ans, en Mésopotamie, Égypte et Grèce. À cette époque, le vin est probablement très différent de celui consommé aujourd’hui : plus rustique, puissant, souvent acide et tannique. On est loin de l’équilibre et de la finesse recherchés dans les vins modernes !

D’ailleurs, le vin de l’Antiquité n’est pas cultivé pour le simple plaisir de la dégustation. Il a une fonction bien plus terre-à-terre : celle d’être servi durant les rites religieux ou les banquets aristocratiques. En Égypte, il accompagne les offrandes aux dieux et les cérémonies funéraires. En Grèce, il est l’invité d’honneur des célèbres symposia, des banquets qui mêlent musiques, boissons et discussions philosophiques. Il transcende déjà sa fonction de simple breuvage pour devenir un véritable marqueur de pouvoir, de culture et de prestige. 


Une boisson agrémentée d’épices, de miel et de résine


Face aux imperfections du vin – oxydation rapide, acidité marquée, parfois même des notes de terre cuite dues aux amphores – nos ancêtres avaient leurs astuces. Plutôt que de déguster un vin brut et austère, ils le transformaient en y ajoutant de la résine de pin, du miel, des herbes et des épices. Cannelle, safran, thym, myrrhe… chacun y allait de sa recette personnalisée !

En Grèce, on coupait systématiquement le vin avec de l’eau, une pratique qui ferait hurler un sommelier ou vigneron d’aujourd’hui. Mais, à l’époque, c’était une question de goût et de coutume : un vin trop fort était considéré comme « barbare ». Ce n’était donc absolument pas le vin tel qu’on le connaît aujourd’hui, mais une boisson parfumée, corsée et souvent surprenante pour nos palais modernes.


Rome et l’essor du vin de terroir


C’est la civilisation romaine qui fait enfin entrer le vin dans une nouvelle ère. Les Romains ne se contentent pas de boire le tout venant : ils classent, sélectionnent, et affinent les terroirs, que ce soit en Campanie, en Gaule, ou en Hispanie. Les premières méthodes de vinification se développent, donnant naissance à des vins presque maîtrisés, enfin, à en croire les écrits de l’époque !


Les Romains ont même leurs propres cuvées star : le vin de Falerne, dégusté lors d’occasions spéciales. La population locale, quant à elle, continue d’assaisonner son vin avec du miel, des épices ou parfois même de l’eau de mer. Elle expérimente aussi les premières techniques de conservation : amphores scellées à la poix, stockage sous terre… Le but ? exporter ce breuvage, mais surtout le faire gagner en qualité. 


C’est d’ailleurs à cette époque que le vin prend une réelle dimension artisanale, et qu’on commence à étudier l’influence du sol, du climat, des cépages…


Le vin au Moyen Âge : entre élaboration monastique et mutations du goût

Après la chute de l’empire Romain, les pratiques viticoles se sont un peu perdues dans ce nouveau monde…Heureusement, un groupe inattendu à décidé de raviver la flamme de la dégustation du vin…les moines ! 

En Bourgogne, en Champagne et dans la vallée de la Loire, ces vignerons en robe de bure créent les premiers vrais vignobles organisés. Mais, leur vin est encore loin des merveilles que nous connaissons aujourd’hui : il reste rustique, tannique, parfois encore épicé – l’importance n’est pas au goût, mais à la durabilité ! 

Au fil du temps, la consommation de vin se démocratise, devenant un réel produit du quotidien. Les paysans le coupent avec de l’eau, tandis que la noblesse et le clergé profitent de cuvées plus travaillées. On commence même à stocker le vin dans les tonneaux, une véritable révolution ! 

Le Moyen Âge est aussi le début d’une idée qui va révolutionner le monde du vin : l’objectif n’est plus seulement de produire un vin qui se conserve, mais un vin qui révèle vraiment son terroir.

Quelques grands changements marquent cette évolution :
●    Les cuves en bois remplacent peu à peu les amphores, donnant naissance à des vins plus équilibrés.
●    On comprend mieux la fermentation, évitant les cuvées trop acides ou instables.
●    Certaines régions s’imposent déjà comme références, notamment la vallée du Rhône, la Côte d’Or et Bordeaux.

Le vin devient plus proche de celui que nous connaissons aujourd’hui, plus structuré, plus naturel, plus expressif. Et si les moines du Moyen Âge goûtaient une cuvée de Xavier Vignon ? Peut-être y retrouveraient-ils cet équilibre entre tradition et modernité, cette recherche d’expression pure du terroir qui était déjà leur obsession.


Un héritage toujours vivant dans nos cuvées


Le vin a beau avoir évolué, certaines pratiques et certains styles d’hier résonnent encore dans nos bouteilles d’aujourd’hui. On ne boit plus de vin coupé à l’eau ni parfumé à la résine de pin (heureusement !), mais on garde de nombreuses traditions issues de l’histoire du vin à travers les âges. 

Chez Xavier Vignon, on aime jouer avec le temps. Les savoir-faire anciens ne sont pas des reliques : ils sont des sources d’inspiration pour repousser les limites de la vinification moderne.
L’histoire du vin est un perpétuel aller-retour entre passé et futur. Aujourd’hui, nous continuons d’explorer, d’innover, tout en respectant ces traditions millénaires qui ont façonné notre manière de déguster.

Comme quoi, même après des siècles, une chose n’a pas changé : le vin est toujours une aventure !
 

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